L’endométriose

L’endométriose est une condition ou les cellules qui tapissent l’utérus ( l’endomètre) migrent et se greffent ailleurs dans le corps, notamment les ovaires ( en majorité), les trompes utérines, les ligaments soutenant l’utérus et sa surface externe, le péritoine ( membrane recouvrant la cavité abdomino-pelvienne) la vessie, le rectum, le colon, les reins et plus rarement les poumons, les bras.

Chaque mois, ces cellules endométriales réagissent a l’influence de l’œstrogène qui épaissit la paroi interne de l’utérus, le préparant  pour une éventuelle implantation de l’œuf . La chute des taux sanguins d’estrogènes provoque des saignements de l’endomètre, sa partie superficielle se détache et s’élimine avec le sang.

Cependant, dans le cas de l’endométriose, le sang menstruel accumulé en dehors de l’utérus n’a aucune issue de sortie vers l’extérieur du corps ce qui crée de l’inflammation, peut entrainer la formation de kystes, de tissu cicatriciel et des adhérences qui relient les organes entre eux et causent de la douleur. Le risque principal associe a cette condition est l‘infertilité.

L’endométriose se manifeste de plusieurs façons selon son stade et sévérité. Les symptômes sont la douleur pelvienne avant et pendant l’ovulation, fatigue et manque d’énergie due a la douleur et pertes de sang, lombalgie, douleurs aux jambes, douleur lors de la miction, sang dans les urines ou les selles, symptômes similaires au côlon irritable ( diarrhée, constipation, gonflements – particulièrement durant les règles), dépression, douleurs durant les rapports sexuels, infertilité. 

 

Les douleurs pelviennes chroniques ne doivent pas être ignorées, et une échographie endovaginale permettra un diagnostique certain quant a cette condition.Son traitement peut être soit par la prise d’anti inflammatoire, par la pause d’un stérilet ou la prise d’une pilule contraceptive, dans les formes légères. Ces deux derniers permettent de mettre l’endomètre en repos en faisant disparaitre les cycles. Cependant cela ne règle pas définitivement l’endométriose. En cas d’échec thérapeutiques, il peut y a voir recours à la chirurgie ( opération par coelioscopie) afin de détruire l’endomètre partout ou il se trouve sauf aux ovaires.

Quelles sont les causes ?

Jusqu’aujourd’hui, il y a trois théories physiopathologiques qui sont proposées pour expliquer cette condition.

  1. La théorie dite d’induction qui met l’accent sur des substances libérées à partir de cellules endométriales. Ces substances auraient pour effet d’induire les cellules du mesothelium cœlomique a la métaplasie endométriale chez les femmes qui représenteraient une déficience du système immunitaire.
  2. La théorie métaplastique avance qu’il s’agirait de l’effet de la transformation métaphasique des cellules du péritoine, lesquelles, embryologiquement parlant dérivent du mesothelium cœlomique comme les cellules endométriales.
  3. La théorie de l’implantation-régurgitation ou les cellules endométriales exfoliées desquamées dans le sang menstruel refluent par la trompe dans la cavité péritonéale et vont s’implanter ailleurs. Cette théorie prévaut a l’heure actuelle.
  4. Un facteur génétique.

Cependant une femme ne se réduit pas a son corps biologique mais est aussi un être humain total avec une histoire personnelle et familiale et la dimension psychologique de cette condition reste a être explorée.

Les médecins spécialistes considèrent un déséquilibre immunitaire, les gynécologues insistent plus sur la dimension d’un terrain hormonal anormal, une sensibilité excessive aux œstrogènes.

Pour Jean Belaisch, gynécologue et spécialiste de l’endométriose, il qualifia une dimension psychique a l’origine de la maladie endometriosique, laquelle se déclenche par l’altération des défenses immunitaires. On parle d’immunodépression, ce qui évoque une dépression d’ordre biologique, parfaitement parallèle a celle qui peut apparaitre en doublure de la précédente, la dépression d’ordre psychique. Les causes trouvées sont le stress et des syndromes post traumatiques.

L’alimentation

Bien qu’il y ait peu de recherches dans ce domaine, j’encourage mes patientes a changer leur mode de vie et leur nutrition. Certains aliments sont pro inflammatoires et il serait sage de minimiser leur consommation. Une étude publiée dans Reproductive Biomédecine Online, démontre que les femmes souffrant d’endométriose consomment moins de légumes crus and d’Omega 3, et d’avantage de viande rouge, café, et d’acides gras saturés.

Diet and endometriosis risk: a literature review - PubMed (nih.gov)

Une étude publiée en 2004 a trouvé une diminution des risques de développer l’endométriose chez les femmes qui consomment des légumes verts et des fruits frais.

Selected food intake and risk of endometriosis - PubMed (nih.gov)

 

Le rôle de l’ostéopathie et l’acupuncture en cas d’endométriose

Le rôle de l’ostéopathie est de redonner du mouvement a toutes les structures immobiles et permettre à ces structures d’être a nouveau bien irriguées. L’endométriose de par son invasion en dehors de l’utérus et des adhérences causées, va restreindre les mouvements mécaniques des organes touches. Les techniques viscérales permettent au corps de s’adapter au mieux autours des fibroses provoquées, il s’agira de relâcher les tensions des tissus mous et des fascias induites par la maladie. Le corps humain ne souhaite qu’une chose : bouger !

L’acupuncture quant a elle s’accorde a penser que dans tous les cas il y a stagnation du sang avec d’autres combinaisons possibles. L’acupuncture est efficace afin de réduire la douleur et de promouvoir la circulation du sang et du Qi dans l’abdomen.